Ces hôtels qui ont façonné NICE: le RUHL.
Brève histoire de ces hôtels qui ont façonné NICE:
Partie 1:
LE RUHL.
Le traité de Turin en mars 1860 entérine le rattachement du comté de NICE à la FRANCE, qui comptait 48 000 habitants.
Quatre années plus tard, le train arrive à NICE. Cette révolution permet de rejoindre NICE depuis toutes les grandes capitales européennes. En 1910, on compte 143 000 habitants.
Cette avancée et la douceur de son climat hivernale, permettent à la ville de devenir une des destinations privilégiées. Par ce nouveau tourisme, de 1892 à 1910, Nice voit son nombre d’hôtels plus que de doubler. Ces hôtels sont de plus en plus grands, de plus en plus beaux.
Particulièrement deux quartiers vont s’en trouver marquer.
Tout d’abord la colline de Cimiez qui est déjà le quartier chic de la ville. Y voient le jour, l’Excelsior Regina, le Winter Palace, l’Alhambra, le Majestic, l’Hermitage…
Et bien sûr, le second site est la Promenade des Anglais. Elle a été nommée ainsi car le sentier du bord de mer fut financé à l’origine par la communauté britannique. Ce site devient rapidement le centre de la vie mondaine niçoise. On y voit naître le Negresco, le Westminster, le Ruhl et plus tard le Palais de la Méditerranée.
Cet extraordinaire développement fut freiner par la guerre de 14- 18 et la Révolution Russe. La clientèle fut également modifier par la crise économique de l’époque et le développement des sports d’hiver. Dès 1930, de nombreux établissements se verront fermés Cependant, l’hôtellerie connaîtra un nouvel essor avec les Trente Glorieuses (de la fin de la Seconde guerre mondiale (1945) jusqu’au 1er choc pétrolier de 1973). Dans les années 1950, de nombreux hôtels seront transformés en copropriété et d’autres détruits.
LE RUHL.
Son fondateur, Henry RUHL, britannique d’origine suisse, était déjà propriétaire de plusieurs hôtel à NICE et fondateur du Carlton de Cannes. Pour contribution à l’essor du tourisme, Henry RUHL a reçu la Légion d’honneur.
A son apogée, Henry Ruhl administrait environ 80 hôtels et casinos qu’il a construit ou acheté. Il est mort à Nice en 1955 (73 ans).
Il décide de détruire l’Hôtel des Anglais, car celui- ci est vieillissant et ne correspond plus à l’architecture de l’époque, mais son site est remarquable; se situant le long de la Promenade des Anglais et du jardin Albert 1er.
L’architecture du Ruhl sera confiée à Charles Dalmas (qui a déjà construit une quinzaine d’hôtels à Nice).
Comme la plupart des grands hôtels construits au XXème siècle, le Ruhl aura une architecture néoclassique avec une ornementation quasi- baroque. Son hall sera constitué de barrières et de colonnades.
Le Ruhl sera inauguré deux mois après le Negresco, en 1913.
Il disposera de 300 chambres luxueuses, attirant ainsi une clientèle fortunée. Le Ruhl sera le dernier palace édifié sur Nice, avant la guerre de 14-18. Après une période de difficulté pendant la guerre, le Ruhl retrouvera sa prospérité en 1924. Il innove avec ses thés dansants. Des difficultés reviennent avec la Seconde Guerre mondiale et l’occupation.
A la fin de la guerre, le Ruhl est placé sous séquestre pour “collaboration avec l’occupant”.
Il ne rouvrira pas.
Le conseil municipal de Nice, le 7 mai 1957 et un arrêté préfectoral, décident de l’expropriation pour utilité publique de l’hôtel Ruhl.
Dix ans plus tard, le Ruhl est démoli. A l’époque, ce type d’architecture était considéré comme artificielle et sans intérêt.
A son emplacement est construit le Méridien. Le casino conserve toutefois le nom de casino Ruhl (fidélité un peu dérisoire du passé).
Lien:
Article Nice- Matin du 01/06/2017
Rédigé par Sandra Gaubert
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